Caractéristiques
Besoins
Période de récolte
Caractéristiques
Planter correctement
Planter la mâche
Connaissez-vous aussi l’appel du prince « Raiponce, Raiponce, lance-moi ta longue chevelure ! » ? En effet, le célèbre conte de fées « Raiponce » de Grimm tire son nom de la mâche (Valerianella locusta). Car la mâche y joue un rôle important : la mère de Raiponce, enceinte, est tourmentée par une envie insatiable de mâche (également appelée raiponce) - et celle-ci ne pousse malheureusement pas dans son jardin, mais dans celui de sa voisine, la sorcière. Son mari l’y vole pour elle et se fait rapidement attraper par la sorcière. Comme sa femme craint de mourir si elle est privée de mâche, il accepte l’offre de la sorcière : en échange de la salade, le couple doit lui céder l’enfant, Raiponce, après sa naissance. Outre le nom de raiponce, la mâche est également connue sous de nombreuses autres appellations, comme la mâche commune ou la salade de blé (car la mâche pousse quasiment partout), mais aussi sous le nom de clairette, oreille-de-lièvre, herbe des chanoines.
La culture de la mâche est intéressante à plus d’un titre : ce légume-feuille est d’abord extrêmement facile à cultiver, ensuite il fait partie des rares légumes que l’on peut récolter en automne et en hiver et enfin, il est considéré comme très sain. En effet, cette délicieuse salade d’hiver au goût de noisette a une très forte teneur en vitamine C et en minéraux tels que le calcium et le fer. De plus, elle est riche en acide folique, réputé bénéfique au fœtus pour les femmes enceintes.
La mâche peut agrémenter de nombreux plats. Internet regorge de plats raffinés répondant à tous les goûts : en accompagnement croquant avec des vinaigrettes aromatiques, dans des salades fruitées avec de la grenade ou de l’orange, en combinaison savoureuse avec des noix grillées, du fromage de chèvre et des lardons ou encore en smoothie vert pour un coup de fouet vitaminé en hiver. Autre avantage : il n’est pas nécessaire d’avoir un jardin pour cultiver sa propre mâche. Même sur le balcon ou en carré potager, les adeptes de l’autoapprovisionnement peuvent cultiver la mâche sans problème.
La mâche est dépourvue d’exigences et pousse dans presque tous les potagers ensoleillés à semi-ombragés. La mâche sauvage affectionne surtout les pentes ensoleillées. Les conditions idéales sont un sol humifère, calcaire et sans adventices. Hormis le potager, la mâche apprécie aussi les carrés potagers voire les jardinières sur un balcon lumineux.
Elle est également facile à intégrer dans des rotations culturales ou à associer avec d’autres plantes : généralement, elle supporte tous les autres légumes. Associez par exemple cette salade hivernale à du chou comme le chou vert, à de la ciboule, des épinards ou à des radis. Retrouvez également plus d’inspiration pour les différents légumes d’hiver dans notre article « Potager en hiver : légumes d’hiver pour le jardin et le carré potager ».
Ainsi que mentionné plus haut, un semis de Valerianella locusta est formidable en culture tardive, après une première récolte du potager. Il faut néanmoins que les températures soient déjà descendues en dessous de 20 degrés, au risque que la germination ne réussisse pas bien. Pour une récolte hivernale, il est préférable de commencer les semis en septembre, voire début octobre si les températures sont très douces. En règle générale, des semis plus tardifs sont déconseillés. Certes, la mâche a besoin de températures inférieures à 20 degrés pour bien se développer, mais des températures trop froides ralentissent sa croissance. En cas d’échec, vous devrez alors patienter jusqu’au printemps pour obtenir votre récolte. En cas de semis vraiment tardif, veillez à choisir une variété rustique. Les variétés particulièrement robustes sont par exemple « Vit », « Valentin » ou « Élan ».
Il est également possible de semer les graines à la volée. Pour cela, la surface doit être parfaitement nettoyée pour éviter toute confusion lors du désherbage. Si vous optez pour cette méthode de semis, il faut également veiller à ce que chaque plant dispose de suffisamment de place. Car un semis trop dense inhibe le développement des rosettes, et favorise le jaunissement des feuilles. Dans ce cas, un éclaircissage s’avère judicieux.
Semis en jardinière :
La durée de germination de la mâche est d’environ dix à quinze jours. Elle arrive à maturité de récolte environ dix semaines après le semis.
Les adeptes de l’autoapprovisionnement peuvent cultiver la mâche au jardin, mais aussi en carré potager. En automne et en hiver, une fois les récoltes d’été passées, la mâche est idéale en culture tardive dans le carré potager. Généralement, il faut suivre les mêmes règles que pour la culture en pleine terre ou en jardinière. Veillez par conséquent à ne pas faire de semis trop denses.
Entretenir correctement
Entretenir la mâche
Arrosez copieusement le sol avant le semis et maintenez-le toujours humide après celui-ci. Pendant la phase de germination, au cours des trois premières semaines, le semis ne doit en aucun cas se dessécher. Posez un non-tissé pour limiter l’évaporation de l’eau d’arrosage. Plus tard, selon les conditions météorologiques, l’arrosage ne devra alors être que sporadique. Le sol ne doit en aucun cas être détrempé au risque de favoriser la propagation de maladies fongiques.
La mâche est une plante frugale aux faibles besoins nutritifs. Fertilisez-la de préférence avec un engrais liquide doux pour soutenir sa croissance. En effet, cette plante appartient à la famille des valérianacées. Il ne s’agit donc pas officiellement d’une laitue, mais d’une plante herbacée, très répandue autrefois comme adventice. Fertilisez-la de mars à octobre environ une fois par semaine.
Outre un bon arrosage et une fertilisation correcte, le désherbage compte parmi les mesures d’entretien les plus importantes dans la culture de la mâche. Il faut désherber régulièrement pour que la salade se développe bien et ne soit pas envahie d’adventices. Plus rien ne s’oppose alors à une récolte abondante.
Légume classique d’automne et d’hiver, la mâche se récolte d’octobre à mars. Passée cette période, il fait généralement trop chaud et trop sec pour la plante qui commence alors à monter en graine et à fleurir. Les fleurs, les feuilles, les tiges et même les graines sont alors encore comestibles, mais le goût s’altère et devient de plus en plus amer. Il est donc préférable de la récolter en temps voulu comme une salade d’hiver classique.
Mais comment bien récolter la mâche ?
Coupez les rosettes juste au-dessus de la racine, avec un couteau ou une paire de ciseaux. De nouvelles feuilles réapparaissent, vous permettant de profiter de salade fraîche plusieurs fois par saison. Lavez très soigneusement la salade avant de la préparer - des restes de terre tenaces restant souvent accrochés au collet. Si vous avez déterré par inadvertance une rosette, coupez ses racines avant de les consommer. Si vous recherchez une alternative qui demande moins de nettoyage, le pourpier d’hiver (porcelane) pourrait vous convenir.
Le mieux est de consommer la mâche directement le jour de la récolte - elle est alors bien croquante et a un goût frais de noisette. S’il vous arrive d’en récolter trop, vous pouvez la conserver au réfrigérateur en l’enveloppant dans un chiffon humide. Elle tiendra encore quelque temps dans le bac à légumes, généralement deux à trois jours. Toutefois, elle ne sera pas aussi croquante et quelques feuilles seront flétries. Si après le stockage au réfrigérateur, la salade émet une odeur désagréable ou que vous découvrez de la moisissure sur les feuilles, il ne faut plus la consommer.
La mâche est rustique - ce qui ne signifie cependant pas qu’elle pousse durant toute la saison froide. Elle ne repousse plus dès que la température du sol descend en dessous de huit degrés. Vous pouvez retarder cette échéance en posant un voile en non-tissé sur les rangées. Par températures douces, aérez la culture pour prévenir toute infestation fongique. La salade repousse dès que les températures remontent. Le recours à un non-tissé permet d’hiverner les plantes sans problème.
Bonne nouvelle : du fait de la saison, il n’y a généralement pas de parasite sur la mâche. Le principal problème de ce légume d’hiver est le mildiou, qui affectionne particulièrement les conditions climatiques humides et fraîches. Cette maladie fongique se traduit par un jaunissement à la surface des feuilles. En vérifiant leur verso, on peut voir le télium gris pâle, puis violet du champignon. Mais il existe aujourd’hui toutes sortes de variétés résistantes au mildiou. Il convient donc de s’informer avant l’achat de graines, pour prévenir en amont toute infestation.
Par ailleurs : les plants deviennent-ils bruns et meurent-ils peu à peu ? Il peut alors s’agir de pourriture racinaire. La terre doit être maintenue humide, mais sans excès.
Plus d’informations sur la culture des légumes et le jardin potager
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