Hiverner l’olivier

Avant d’hiverner votre olivier, il est conseillé de vérifier l’absence d'éventuels ravageurs et/ou de maladies fongiques. En principe, ce petit arbre méditerranéen est relativement résistant à la plupart des maladies. Toutefois, il peut arriver qu'il soit touché par des maladies cryptogamiques telles que l'œil de paon (cycloconium) ou l'alternariose. Si vous constatez une infestation, supprimez les feuilles attaquées et appliquez un produit phytosanitaire. Ainsi, vous êtes sûr que votre olivier passera l’hiver en bonne santé. 

Si l’olivier est en pleine terre, protégez-le en cas d’annonce de gelées glaciales en hiver. Pour ce faire, entourez la cime et le tronc d’un voile d’hivernage, d’un vieux drap de lit ou d'une vieille couverture. Il est important que le matériau soit respirant pour éviter la formation de condensation, au risque de favoriser le développement de pourriture. Une fois les gelées passées, vous pouvez ôter la couverture autour de la cime afin de laisser passer l’air et la lumière.

En raison de son aire de répartition naturelle, l’olivier n’est pas seulement adapté aux régions vraiment chaudes mais aussi et surtout aux hivers secs. Afin qu’il se sente bien aussi malgré nos hivers fréquemment pluvieux, vous pouvez l'aider en le protégeant des fortes pluies. Ce qui signifie : si l'arbre n’est pas à un endroit abrité, il peut s’avérer utile de couvrir les racines d'une épaisse couche de mulch ou d'une bâche. Vous protégerez ainsi les racines de l’humidité stagnante et éviterez de plus que la motte ne gèle. En effet, si le sol gèle, la plante ne pourra plus dans le pire des cas absorber d’eau et se desséchera.

Hiverner un olivier en bac ne pose pas de problème, car il est facile de le transporter et de le rentrer à l’intérieur. Le bon moment est ici décisif. En règle générale : laissez votre olivier dehors aussi longtemps que possible, pour que cette plante avide de lumière profite le plus longtemps du soleil. Dès que des gelées nocturnes persistantes figurent au menu de la météo, il est temps de procurer une protection suffisante à votre olivier. Installez-le à un emplacement frais, clair mais hors gel. Un couloir clair et frais, un jardin d'hiver non chauffé ou une serre avec un détecteur de gel sont parfaitement adaptés. Même une cage d'escalier peu chauffée est envisageable. La température doit être comprise entre cinq et dix degrés. Il est important de bien aérer régulièrement le quartier d'hiver.

Il s’avère généralement judicieux de placer l’olivier pendant la dormance hivernale à un emplacement couvert, à l’abri du vent et de la pluie, par exemple contre un mur de maison restituant la chaleur. Dès l'annonce de gelées plus importantes, vous pouvez de plus emmitoufler la plante avec une épaisse couche de matériaux naturels ainsi que décrit précédent, et poser le bac dans une caisse de bonne hauteur, remplie de feuilles mortes ou de mulch. Cette précaution permettra d’éviter que le bac ne gèle et que les racines ne soient endommagées. En cas de gelées sévères, le jardin d'hiver ou la serre sont de bons quartiers d’hiver, mais un garage ou une cave hors gel sont également de bonnes alternatives de secours. Car l’olivier peut rester sans problème quelques jours dans l’obscurité. Lorsque les températures remontent, il sera alors possible de le sortir à nouveau au grand air.

Si vous hivernez votre olivier en bac et qu’il perd ses feuilles, ceci est généralement imputable à un emplacement trop chaud et à un manque de lumière. Ceci est fréquemment le cas si vous l’hivernez dans un logement chauffé, car les températures y sont rarement inférieures à dix degrés. Cependant, l’arbre ne rentre en dormance hivernale qu’à partir de 12 degrés environ. S’il fait trop chaud, sa stratégie est de se délester de son feuillage pour économiser de l’énergie, donc il n’y a pas de soucis à se faire : il repartira au printemps suivant et se parera à nouveau d’une jolie robe vert argentée. Essayez néanmoins si possible de lui trouver un lieu plus frais mais tout aussi clair.

Si votre olivier est en plein terre, il faut surtout le protéger de l’humidité stagnante. C’est pourquoi les arrosages - si tant est qu'ils soient nécessaires - doivent être parcimonieux car cette plante xérophile redoute les hivers constamment humides. Le jaunissement des feuilles peut indiquer que le sol est trop humide. Il faut donc veiller à couvrir ou à protéger les racines.

Il est également conseillé d’arroser avec parcimonie en cas d’hivernage dans la maison. Si l’arbre est hiverné dans un lieu relativement sombre, il convient de ne quasiment pas l’arroser. Si l’emplacement est clair, arrosez afin que la motte ne se dessèche pas entièrement, sans toutefois provoquer d'humidité stagnante.

Durant l’hiver, vous pouvez aussi renoncer à toute fertilisation, car l’olivier n’a besoin de nutriments que durant sa période de croissance, à savoir d'avril à septembre.

Entre fin mars et début avril, une fois que les gelées sévères ne sont plus à craindre, l’olivier peut réemménager en extérieur ou se dévêtir de sa protection hivernale. Car les plantes méditerranéennes ont besoin de suffisamment de lumière du soleil dès 12 °C pour redémarrer leur métabolisme. Si vous n'avez pas hiverné votre olivier à un emplacement clair tel une serre, réhabituez lentement l’arbre à l’augmentation du rayonnement solaire. Sortez-le d’abord durant quelques heures au soleil ou à mi-ombre. Dans un premier temps, il faut éviter le soleil de midi direct. Au début du printemps, l’olivier apprécie à nouveau un arrosage plus intensif.