Comparaison de 10 types de paillis
Qu’il s’agisse d’optimiser l’équilibre hydrique, d’offrir une protection contre le gel, de stimuler les organismes du sol ou d’inhiber les adventices — le paillage est un véritable remède miracle ! Découvrez dans cet article quels sont les différents types de paillis, quels sont leurs effets et comment bien les utiliser.
Le paillage et ses avantages
Le terme de paillage, ou mulch, recouvre différentes couvertures du sol qui visent à protéger ce dernier contre le dessèchement. En français, le mot « paillage » est dérivé du latin « paleare » (tas de paille). Le nom « mulch » quant à lui vient du moyen haut allemand « Molwic » qui signifie à peu près « souple » ou « assouplir ». Ainsi, un paillis aux fibres compostées souples permet de limiter l’évaporation de l’eau. Une telle protection contre le dessèchement est précisément très utile durant les mois d’été largement ensoleillés. En outre, cette propriété permet d’économiser de l’eau, car les arrosages sont alors réduits.
Toutefois, il n’est pas impératif que le paillis soit toujours souple - un paillis d’écorces ou de copeaux de bois est plutôt dur.
Le paillage présente généralement cinq avantages, mais qui peuvent toutefois différer d’un type de paillis à un autre :
Comparaison de 7 types de paillis
Les avantages du paillage sont multiples tout comme les types de paillage. Le choix du paillage n’est donc pas simple. Car le meilleur paillage pour le jardin n’existe généralement pas. En lieu et place, on choisira le meilleur paillage selon le type de sol, la plante, et le résultat souhaité.
On distingue généralement les paillages organiques et minéraux. Les paillages organiques connus sont le paillis d’écorces de pin, le compost, les copeaux de bois, le feuillage, la sciure de bois, la paille et la tonte de gazon. Les paillis de pouzzolane, de pierre ponce, de gravillons ou d’ardoises font partie des paillages minéraux.
Ici, la pierre ponce ou les copeaux de bois peuvent aussi être utilisés à d’autres fins : les deux matériaux se prêtent parfaitement au drainage des plantes cultivées en bac ou en carré potager, car ils forment une base bien aérée et protègent ainsi contre l’humidité stagnante.
Le paillis de chanvre est un paillis très plébiscité pour les fraises, pour que les fruits ne soient pas en contact avec la terre et ne risquent pas de pourrir. Une fois le paillis et arrosée, les fibres s'enchevêtrent et le matériau reste bien en place.
Une alternative est la paille. Toutefois, cette matière est trop grossière pour être utilisée au jardin et devrait être hachée. Un autre problème est par ailleurs qu’elle s’envole très facilement sous l’effet du vent. Par ailleurs, elle délivre peu de nutriments par rapport à d’autres paillis, raison pour laquelle il est préférable de l’associer à des fibres végétales ou compostées.
Une tondeuse mulcheuse sans bac de collecte ou un robot de tonte permettent de hacher menu la tonte et de la laisser tout simplement au sol. Si vous n’avez qu’une tondeuse traditionnelle, vous pouvez déposer la tonte au pied des arbres, haies ou arbustes. La couche de paillis ne doit pas ici être composée de tonte de gazon pure, mais doit être mélangée à des copeaux de bois, des plaquettes de chêne ou des fibres compostées. Les massifs de fleurs ou planches de légumes peuvent être paillés avec de la tonte de gazon associée à d’autres types de paillis. Le problème ici est que la tonte de gazon humide attire les limaces.
Conseil : si vous souhaitez utiliser les résidus de tonte en paillage, veillez impérativement à ce qu’il ne comporte pas de graminées séminifères, car il faudra ensuite les éliminer des massifs, ce qui peut s’avérer fastidieux.
Les copeaux de bois classiques sont remarquables pour le paillage de grandes surfaces, d’allées et de massifs. Ils se composent de bois de résineux écorcés. En tant que produit naturel, ils offrent non seulement une protection contre le dessèchement et régulent l’humidité et la température, mais stimulent aussi les organismes du sol. Ils empêchent en outre la croissance des adventices indésirables. Dans un carré potager, ils peuvent en outre être utilisés comme première couche de drainage. Leur structure grossière favorise l’écoulement de l’eau et contribue à une meilleure aération du sol.
De nombreux jardiniers amateurs choisissent le paillis d’écorces très populaire. Il est parfait pour les rhododendrons ou les hortensias qui aiment les sols forestiers acides. Les jeunes vivaces, les rosiers et les plantes sensibles à l’acide tannique du paillis d’écorces ne supportent toutefois pas bien ce dernier.
Le site de culture peut être un bon point de repère :
Nous déconseillons l’utilisation de compost pur pour le paillage des potagers ou des massifs floraux : le compost est souvent composé de déchets, de tailles d’arbres ou de tontes de gazon, auxquels peuvent être mélangés des graines d’adventices ou des parties végétales mortes susceptibles de renfermer des agents pathogènes.
La pouzzolane est de plus en plus connue. La pouzzolane est composée de lave solidifiée, un substrat minéral. À la différence des paillis organiques, les substrats minéraux sont dépourvus de nutriments et ne stimulent donc pas l’activité des organismes du sol.
Les avantages de la pouzzolane sont cependant son odeur neutre et sa pérennité. En outre, elle est vraiment légère par rapport aux autres substrats minéraux. La pouzzolane peut être utilisée au jardin pour pailler des allées ou des bordures de bassin.
La pierre ponce est également une pierre de lave volcanique poreuse, qui peut être utilisée pour recouvrir le sol. La pierre ponce est particulièrement écoénergétique et extraite régionalement. Ce substrat minéral est surtout utilisé en raison de son esthétique dans les massifs de fleurs ou les bacs de plantation.
Les granulés de pierre ponce protègent cependant non seulement le sol de l’évaporation, mais peuvent aussi stocker l’eau et la restituer en fonction des besoins. Il est donc possible de l’intégrer à de la terre comme granulés durables voire en remplacement du terreau. Retrouvez dans notre guide conseil une vue d’ensemble des quatre possibilités d’utilisation.
L’humidité du sol s’évapore moins rapidement grâce au paillage. Ceci plait également aux organismes du sol, qui ne sont actifs que si celui-ci est humide. Ils décomposent le paillage organique en commençant par en dessous et fournissent aux plantes de l’azote, du phosphore ou d’autres nutriments. Répartissez le paillage le plus régulièrement possible à la surface du sol. Veillez à ce que la couche de paillage ne soit pas trop épaisse au risque d’asphyxier le sol et de favoriser le développement des moisissures. Mais la couche ne doit pas être trop mince non plus, afin de ne laisser aucune chance aux adventices de lever.
Quelle quantité de paillis faut-il au mètre carré ?
Il faut environ dix litres de paillage par mètre carré et par centimètre d’épaisseur. Selon les plantes, la couche sera de quatre à huit centimètres. Ainsi, il faudra environ 40 à 80 litres de paillis par mètre carré.
Ce volume peut être supérieur pour des allées ou des surfaces plus grandes. Tout dépend du paillis utilisé. Suivez de préférence les indications portées sur l’emballage.
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