Caractéristiques
Caractéristiques
Période d'infestation
Description
Identifier le Takahashia japonica
Takahashia japonica fait partie de la famille des cochenilles (Coccidae), l’un des intrus les plus fréquents des nouvelles zones géographiques. La présence du ravageur se reconnaît à ses cordons blancs cotonneux encerclant des rameaux à la manière d’anneaux, d’où son appellation anglaise de « string cottony scale ».
Ce ne sont pas les cochenilles elles-mêmes qui attirent d’abord l’attention, mais leurs ovisacs en forme de boucle d’à peine cinq centimètres de long, formés par chaque femelle. Ces ovisacs se composent d’une substance cireuse qui contient des œufs orange d’environ 0,5 mm. Ils se reconnaissent au fait qu’ils pendent généralement sur les jeunes rameaux de la plante, mais aussi sur les tiges latérales. Même après l’émergence des larves, les ovisacs restent accrochés sur la plante. Les femelles adultes sont brun pâle, oblongues et mesurent jusqu’à sept millimètres de long et quatre millimètres de large.
La cochenille cotonneuse est certes inoffensive pour l’homme, mais peut causer de gros dégâts sur les arbres d’ornement et aux fruitiers. Elle aspire la sève des plantes, faisant fortement souffrir la plante hôte, voire la condamnant à terme.
Cette cochenille exotique produit une génération par an. Au printemps, vers la fin avril ou début mai, les femelles adultes produisent les ovisacs cireux caractéristiques, ressemblant à des boucles ou à des cordons blancs et cireux. Les larves émergent entre fin mai et début juin et migrent des branches vers les feuilles au verso desquelles elles s’installent et aspirent leur sève pendant l’été. En automne, la cochenille cotonneuse migre alors des feuilles vers les branches pour hiverner.
Takahashia japonica est un nouveau venu en Europe : originaire d’Asie, la cochenille cotonneuse japonaise été découverte pour la première fois sur des mûriers au Japon. Depuis, il s’est propagé en Chine, en Corée du Sud et en Inde. La cochenille cotonneuse est particulièrement fréquente sur les arbres d’ornement.
C’est en 2017 que l’on a vu pour la première fois la cochenille cotonneuse hors de sa patrie asiatique, dans la commune italienne de Cerro Maggiore, près de Milan. Depuis lors, Takahashia japonica est présent dans différentes régions italiennes.
Les autres pays européens ne sont toutefois pas épargnés : ainsi, l’insecte a été vu pour la première fois en Angleterre en 2018 et en Croatie en 2019. Selon les médias, le Takahashia japonica aurait également franchi la frontière italienne et serait arrivé en Suisse, dans la commune de Brissago.
Pour notre pays, il n’y a jusqu’à présent pas d’alerte, cette cochenille ne semble pas avoir encore franchi la frontière. Toutefois, si vous apercevez ce ravageur, informez immédiatement les services régionaux compétents de protection des végétaux.
Le ravageur est polyphage, il se nourrit donc de différentes espèces végétales, avec une prédilection certaine pour les arbres d’ornement. Jusqu’à présent, ce sont surtout les mûriers, les érables et les charmes qui subissent les affres de la cochenille cotonneuse. Mais elle a également été observée sur l’albizia, le micocoulier de Provence et le copalme d’Amérique.
Sont donc surtout concernées les plantes hôtes à large feuilles, de différentes familles végétales telles que les bétulacées, les ébénacées, les légumineuses, les juglandacées, les magnoliacées, mais aussi les rosiers ou les vitacées.
Actuellement, on pense que Takahashia japonica se propage surtout par ses larves. Celles-ci peuvent ramper vers d’autres plantes hôtes ou être disséminées par le vent ou les animaux. La propagation d’un endroit à l’autre peut également être passive, via des moyens de transport ou du matériel végétal infesté, tel que des résidus de taille d’arbres.
Lutte
Combattre le Takahashia japonica
Si vous constatez des signes d’une infestation par ce ravageur dans une forêt, un parc ou même dans votre propre jardin, il est essentiel de les documenter - en prenant une photo par exemple, puis de signaler votre découverte du service Protection des végétaux du SPF Santé publique, seule façon de contrôler et prévenir la propagation.
Les ovisacs caoutchouteux de la cochenille cotonneuse sont extrêmement résistants - on peut cependant les supprimer en coupant les rameaux et tiges concernées. En cas de forte infestation, nous vous conseillons de plus d’utiliser un produit phytosanitaire spécial contre les cochenilles. Il peut être épandu sur toutes les plantes d’ornement en plein air. Respectez toujours les précautions d’emploi marquées sur l’emballage lors de l’application.
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