Caractéristiques
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Période d'infestation
Description
Identifier la punaise des bois
« Papier, ribouldingue et punaise ». - toutes les espèces de punaises ne sont malheureusement pas aussi inoffensives que celle chantée par Henri Dès. En effet, le sous-ordre des punaises (hétéroptères) comprend plus de 40.000 espèces. Nombre d’entre elles vivent dans les bois ou les prés, mais certaines préfèrent aussi les chambres à coucher, comme les punaises de lit bien dérangeantes, tandis que d’autres sont de bonnes auxiliaires au jardin.
À quoi reconnaît-on les punaises des bois ?
Les punaises des bois (Pentatomidae) sont une famille de punaises particulièrement diversifiée, à laquelle on attribue environ 6000 espèces. Toutefois, seule une partie d’entre elles, à peine 190, est présente en Europe. Leur corps généralement scutiforme (en forme de bouclier) est représentatif des punaises des bois. En règle générale, elles ne mesurent qu’entre un et deux centimètres de long. Chez certaines punaises des bois, on voit aussi un bouclier très durci, appelé scutellum, qui recouvre presque tout l’abdomen ou se différencie par la couleur du reste du bouclier.
Selon l’espèce, les insectes peuvent être colorés ou rayés, et leur couleur peut aussi varier selon les saisons. Par exemple, le corps de la punaise verte est vert au printemps et brun à l’automne. Les punaises des bois peuvent voler. Certaines d’entre elles, comme la punaise nébuleuse, ont toutefois l’air plus lourdes que d’autres et émettent un bourdonnement clairement audible lorsqu’elles volent.
Il est conseillé de partir à la recherche des punaises si vous sentez une odeur désagréable à l’intérieur en fin d’été. En effet, de nombreuses punaises des bois - comme la punaise nébuleuse ou la punaise verte, très répandues - possèdent des glandes odoriférantes, par lesquelles elles dégagent une odeur nauséabonde en cas de menace. Adieu, la soirée sur le canapé !
On répertorie près de 190 espèces de punaises des bois en Europe. Certaines d’entre elles, comme la punaise verte, sont indigènes depuis des décennies. D’autres espèces, telles que la punaise diabolique, ne sont arrivées en Europe que ces dernières années et se sont répandues et acclimatées rapidement en raison du réchauffement climatique et de la mondialisation.
La plupart des punaises des bois se nourrissent de la sève des plantes et peuvent donc causer d’importants dégâts aux plantes si elles surviennent en masse ou si elles prolifèrent sans entrave. Voici six des punaises des bois les plus connues, actives à l’extérieur :
1. La punaise diabolique (Halyomorpha halys), également appelée punaise marbrée, provoque depuis quelques années, voire décennies, une perte totale des récoltes dans l’horticulture et l’agriculture. Plus de 300 plantes hôtes figurent à son menu, dont les fruits et légumes les plus divers. Elle a un corps foliacé marbré de brun et d’ocre. En raison de la mondialisation et de l’aggravation du réchauffement climatique, la punaise diabolique s’est fortement propagée en Europe et représente un grand danger pour l’agriculture et l’horticulture. Ainsi, selon l’institut Bavarois de l’agriculture, en 2019 une infestation de différentes cultures fruitières par cette espèce de punaise des bois dans le nord de l’Italie a causé des dommages globaux de plus de 500 millions d’euros.
2. La punaise verte puante (Nezara viridula) ou punaise verte ponctuée est également un ravageur redouté. Bien qu’elle ne mesure pas plus de deux centimètres, elle peut provoquer une perte totale de la récolte dans le potager. Comme la punaise diabolique, la punaise verte puante a profité de la mondialisation et du réchauffement climatique croissant pour proliférer allègrement. En outre, elle n’est pas très sélective en ce qui concerne ses plantes hôtes. La punaise verte puante ressemble beaucoup à la punaise verte indigène. Toutefois, la punaise verte puante est entièrement verte, alors que le scutellum de la punaise verte est brun.
3. Le soja, les céréales, le coton et le tabac figurent entre autres au menu de la punaise des baies (Dolycoris baccarum). Elle affectionne les arbustes baccifères de nos jardins. En aspirant les baies, la punaise des baies injecte sa salive dans les fruits, les rendant ainsi impropres à la consommation.
4. La punaise verte (Palomena prasina) se nourrit également de différentes plantes, mais avec modération. Comparés à la punaise verte puante ou à la punaise diabolique, ses ravages sont minimes.
5. La punaise à pattes rousses (Pentatoma rufipes) se tient de préférence en lisière de forêts de feuillus ou mixtes ou dans les parcs de feuillus. Mais elle peut tout à fait surgir dans les vergers et y endommager les fruits en cas de survenue massive.
6. Certes, la punaise nébuleuse (Rhaphigaster nebulosa) peut s’égarer çà et là dans les maisons et y répandre des odeurs nauséabondes par ses glandes odoriférantes, mais elle est jusqu’ici relativement inoffensive et n’est quasiment pas considérée comme un ravageur sérieux. Elle se nourrit de différentes plantes et d’autres insectes. Son apparence rappelle celle de la punaise diabolique. Cependant, contrairement à la punaise grise, cette dernière possède jusqu’à cinq taches claires sur le dos et pas d’aiguille abdominale.
Existe-t-il aussi des punaises des bois utiles ?
Outre les punaises phytophages, il existe également des espèces prédatrices considérées comme auxiliaires en raison de leur prédilection pour les protéines animales. On compte parmi celles-ci la punaise Stiretrus anchorago qui consomme une multitude d’insectes ravageurs des plantes.
Comme nombre d’espèces de punaises, telles que la punaise diabolique (Halyomorpha halys), sont polyphages - c’est-à-dire qu’elles ont un large spectre alimentaire - les espèces végétales les plus diverses peuvent être touchées. Au jardin, les fruitiers tels que le pommier ou le poirier sont menacés, les arbustes baccifères et les noisetiers sont également des plantes hôtes convoitées. Par ailleurs, toutes sortes d’herbes aromatiques et de légumes comme les tomates, les poivrons ou les haricots sont également appréciés. Des plantes ornementales comme l’hibiscus, le tournesol ou le lilas figurent également à leur menu. Il existe également des punaises des bois comme la punaise américaine du pin qui jette prioritairement son dévolu sur les conifères.
Baies incomestibles, feuilles trouées, fruits déformés - la succion des plantes par les punaises se traduit de multiples façons :
1. Tout d’abord, les punaises des bois aspirent la sève des plantes à l’aide de leurs pièces buccales en forme d’aiguilles, générant de petites zones claires - semblables à celles d’une infestation par d’autres parasites suceurs de feuilles tels que les pucerons ou les thrips.
2. La punaise des bois injecte sa salive dans la plante lors de la succion. Celle-ci contient une enzyme qui endommage la plante, provoquant la décoloration et la déformation des fruits qui sont immangeables. Les dégâts sont plus difficiles à détecter quand les punaises s’attaquent à des fruits déjà mûrs et se traduisent généralement par la formation de zones brunes sous la peau.
3. De plus, ces dégâts favorisent les infections fongiques et la transmission de maladies.
4. Enfin, une infestation de punaises des bois peut provoquer une perte totale de récolte, voire la mort de plantes entières.
Lutte
Combattre les punaises des bois
C’est surtout dans les régions chaudes d’Europe que la punaise diabolique (Halyomorpha halys) peut causer de gros dégâts dans les potagers, les massifs de fleurs ou les vergers. Pour lutter contre les insectes suceurs à l’extérieur, il est recommandé d’utiliser un insecticide biologique à base d’huile de colza. Ce produit phytosanitaire est disponible sous forme de concentré et de pulvérisateur prêt à l’emploi. Alors que le concentré lui-même est mélangé avec de l’eau, le spray est déjà prêt à être appliqué sur la plante.
En général, la lutte directe contre les punaises peut s’avérer un peu plus compliquée. Leurs ailes les rendent vraiment mobiles. C’est pourquoi des mesures préventives supplémentaires s’avèrent utiles pour protéger les plantes des appétits insatiables de ces insectes. Ainsi, après la plantation, posez des filets de protection qui tiennent à distance les insectes suceurs.
Il existe en outre des prédateurs naturels de nombreuses espèces de punaises indigènes. Un antagoniste naturel de la punaise nébuleuse est par exemple la chenille européenne Cylindromyia bicolor, qui la parasite.
En revanche, pour la punaise diabolique (Halyomorpha halys), invasive, il n’existe pas encore d’antagonistes naturels en Europe. Selon les dernières découvertes, il est possible qu’à l’avenir la guêpe samouraï, originaire d’Asie de l’Est, puisse jouer un rôle d’auxiliaire. Le Centre de technologie agricole Augustenberg de Karlsruhe étudie actuellement la manière dont les guêpes samouraïs pourraient être utilisées. Contre la punaise verte puante, également très nuisible à l’horticulture, on peut notamment faire appel à des ichneumons du genre Trissolcus ou à des tachinidés parasitoïdes.
Les punaises des bois sont plutôt rares dans les maisons, mais une fois qu’elles y sont installées, elles peuvent dégager des odeurs désagréables. En effet, nombre d’entre elles sont dotées de glandes odoriférantes par lesquelles elles sécrètent une odeur nauséabonde en cas de danger. Suivez ces trois conseils importants pour prévenir l’intrusion de ces punaises puantes chez vous :
Les punaises vous ont déjà envahi ? Vous pouvez alors recourir aux pièges jaunes. Elles y resteront collées et ne pourront pas causer de nouveaux dommages.
Produits contre les insectes suceurs comme les punaises des bois
Autres conseils sur les insectes nuisibles